Montini Jean Baptiste Traoré, maire de Bomborokuy : « Je souhaite que les filles et fils de la Commune sèment entre eux, la solidarité pour le développement »

Publié le samedi 25 février 2017 à 10h57min

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Montini Jean Baptiste Traoré, maire de Bomborokuy : « Je souhaite que les filles et fils de la Commune sèment entre eux, la solidarité pour le développement »

Il s’appelle Traoré Montini Jean Baptiste, il est le maire de la commune rurale de Bomborokuy. Nous l’avons rencontré le 26 janvier 2017 dans sa commune. Suite à cette rencontre, le locataire de la mairie de Bomborokuy nous a accordé une interview.

Lefaso.net : Pouvez-vous vous présentez à nos lecteurs ?

Montini Jean Baptiste Traoré : En fait, je suis un gérant de dépôt pharmaceutique. Mais avec les activités de la mairie depuis mon élection, je n’arrive plus à bien mener cette activité à la pharmacie. Donc j’ai décidé de me consacrer uniquement à la mairie pendant mon mandat.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez au sein de votre commune ?

Vraiment les difficultés, il y’en a beaucoup, vu que les communes n’ont pas beaucoup de ressources. C’est surtout au lycée que nous rencontrons beaucoup de problèmes avec les classes insuffisantes. Nous sommes entrain de lutter pour avoir des salles pour améliorer les conditions d’études des élèves dont les parents attendent des résultats.

Un autre problème, c’est le centre médical dont le fonctionnement pose beaucoup de problèmes. Nous avons été soutenus par le ministère de l’Economie et des finances à hauteur de 7 millions pour résorber certaines situations. Nous les remercions beaucoup, mais nous constatons que des difficultés existent toujours. Le centre médical de Bomborokuy fonctionne en fait comme un CSPS parce que les fonds alloués à la structure sont insuffisants. A Dédougou nous avons constaté que le centre médical de Bomborokuy ne recevait pas les mêmes ressources que les autres centres médicaux.

Ensuite, le personnel est insuffisant, ce qui pose des difficultés dans l’administration des soins. Nous souhaitons donc que tout cela soit amélioré pour le bien-être des populations. Nous sommes entrain de voir comment recruter des jeunes filles qui vont s’occuper de la propreté des lieux. Mon ambition c’est de travailler à satisfaire au mieux les populations : la santé, l’éducation à travers de bons résultats en fin d’année. Je veux aussi établir une bonne collaboration avec les services techniques.

Déjà, je me sens en confiance parce que je suis bien accueilli dans tous les services que je visite. Pour le moment, tout se passe bien. Nous n’avons pas tous les services à Bomborokuy. Nous avons la santé, l’éducation mais il n’y a pas la police, la gendarmerie les impôts. A la mairie, nous avons l’insuffisance du personnel. Souvent les agents chargés des marchés financiers sont débordés surtout qu’il faut chaque fois aller au contrôle financier à Nouna. La lenteur fait souvent que certains fournisseurs écopent de pénalités alors qu’on pouvait les éviter.

Avez-vous un cri de cœur à lancer à l’endroit des autorités ?

Mon cri de cœur, c’est vraiment améliorer le fonctionnement du centre médical. Nous attendons beaucoup le soutien des autorités pour que ce centre joue son rôle efficacement. Il y a aussi le problème du continuum où nous avons beaucoup à faire. Enfin, il faut que notre commune soit sécurisée. Donc il nous faut des services de sécurité pour donner de la confiance aux populations.

Comment comptez-vous améliorer votre assiette fiscale ?

Pour la gestion des recettes fiscales, je suis en train de m’entendre avec les Communauté Villageoise de Développement (CVD) pour qu’on trouve une formule à l’endroit des contribuables. Il faut que les populations sachent que c’est d’abord eux qui doivent faire le premier pas pour leur commune avant que les autres ne les aident. Donc, nous allons mettre en place une cellule de rencontre pour améliorer le recouvrement. J’ai adressé des demandes de soutien à des personnes qui n’ont pas encore réagi. Mais le plus important c’est la contribution, la mobilisation des populations locales.

Avez-vous un mot à l’endroit des filles et fils de la commune ?

Ce que je souhaite le plus, c’est l’entente entre les fils et filles de Bomborokuy pour le développement. Il faut que les fils de Bomborokuy sèment entre eux la solidarité, l’entente, la cohésion. Cela me chagrine beaucoup quand je vois qu’on n’arrive plus à organiser la foire du fonio qui était notre évènement phare. Nous allons vers la deuxième année où nous ne nous retrouvons plus pour cette fête fraternelle. Sans l’entente et la collaboration entre les ressortissants, c’est très difficile de réaliser des projets de développement. Et les populations à la base en souffrent beaucoup.

Propos recueillis par David Demaison Nébié
Correspondant dans la Boucle du Mouhoun
Lefaso.net

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