Commune de Kombori : Une localité à la recherche de ses marques

Publié le mardi 21 mars 2017 à 00h34min

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Commune de Kombori : Une localité à la recherche de ses marques

Selon les résultats du recensement général de la population de 2006, la population de Kombori est estimée à 10.155 habitants. D’une superficie d’environ 224,291 km², la commune rurale de Kombiri est située au Nord-Ouest du Burkina dans la région de la Boucle du Mouhoun. Commune frontalière avec le Mali, elle partage ses limites au Burkina Faso avec la commune de Djibasso à l’Ouest et celle de Barani au Sud et le reste avec le territoire Malien. Elle compte au total 17 villages et n’est accessible que par la route départementale n°116 dont l’état actuel est très dégradé.

La commune rurale de Kombiri, en dépit des énormes potentialités dont elle dispose, fait face à des difficultés qui entravent son épanouissement. La mise en œuvre du plan communal de développement n’a pas pu venir à bout de ces obstacles. Le faible niveau d’accès aux secteurs sociaux de base (éducation, santé et eau potable) et l’insuffisance d’infrastructures socio-économiques constituent un important handicap pour la commune. Le faible niveau de scolarisation et d’alphabétisation du conseil municipal ainsi que le manque de dynamisme des conseillers sont des contraintes qui ne favorisent pas la bonne gouvernance locale. En matière d’accès des populations aux services sociaux de base, la situation dans la commune de Kombori est alarmante. D’abord sur le plan éducatif on note une offre insuffisante, un taux d’abandon scolaire élevé, des conditions de travail difficiles pour les enseignants…

Dans le domaine de la santé, la commune enregistre des difficultés d’accès des populations aux services de santé qui se traduisent par une insuffisance des infrastructures et des équipements sanitaires, un personnel soignant déficitaire, une faible capacité d’hospitalisation et des moyens de transport inappropriés pour les évacuations… A cela s’ajoute le problème de points d’eau qui manquent de façon sensible. Sur le plan administratif, les agents sont confrontés à des problèmes de logement…

Les populations autochtones que l’on rencontre généralement dans la commune sont les Dogons, ethnie majoritaire, les Rimaïbé, les Dafing, les Peulhs. A ces noyaux autochtones s’ajoutent les Bolons et les Moose.

Pour ce qui est des services rattachés, seuls l’état civil, la comptabilité et le secrétariat fonctionnent. Les services de régie-recette, des affaires domaniales et foncières sont toujours au stade de recrutement ou de formation des agents. On note des conflits mineurs liés à la terre. Ces conflits opposent souvent des membres d’une même famille dans le cadre du partage de la terre entre ménages.

L’activité commerciale est faiblement pratiquée par les populations de la commune. Le marché le plus important de la commune est celui de Kombori-Koura qui se tient tous les dimanches. L’artisanat est peu développé dans la commune. L’activité touristique aussi. Cependant, les villages de Gani, Ouori et Yaran sont des sites qui pourraient intéresser les touristes du fait de leur architecture. La commune dispose d’un établissement d’enseignement secondaire (CEG).

La commune de Kombori dispose d’un Centre de santé et de promotion sociale (CSPS). Au regard de l’insuffisance en infrastructures sanitaires, certaines populations se soignent à Berma (commune de Barani) et Ira (commune de Djibasso). Les distances à parcourir et le mauvais état des pistes ont une incidence directe sur les indicateurs de santé. Pour améliorer la prise en charge sanitaire de la population un accent devra être mis sur la construction de CSPS et de logements, l’équipement en personnel et matériel de travail adéquat et l’acquisition d’une ambulance communale. La commune compte 19 forages fonctionnels, mais la couverture en eau demeure insuffisante. Les besoins actuels de la commune sont encore énormes.

Aucune structure de sécurité n’est implantée au sein de la commune. La brigade de gendarmerie et le commissariat de police sont implantés à Barani. La commune connaît une situation sécuritaire relativement satisfaisante. Cependant, pour la préserver, il faut une présence dissuasive des forces de sécurité. Celles-ci sont sous équipées, surtout en moyens de locomotion adaptés.

« Les recettes actuelles de la commune rurale de Kombori bien que supérieures à celles des années 2008-2011 restent encore faibles. Des efforts restent alors à faire dans le cadre de la mobilisation des ressources financières pour le budget de la commune à travers la sensibilisation des acteurs, l’étude de l’assiette fiscale, la réalisation d’investissements pertinents et l’organisation de services de recouvrement. Des pistes d’investissement à prospecter peuvent concerner l’aménagement des infrastructures marchandes au niveau du chef-lieu de la commune de Kombori. L’on pourrait aussi entrevoir l’organisation d’un marché de bétail muni d’un quai d’embarquement, la réalisation d’une gare routière, la réalisation d’une piste pour le désenclavement du village de Gani qui regorge de potentiels touristiques. La réalisation d’infrastructures d’accueil et d’hébergement pourrait permettre de tirer des recettes complémentaires », nous a confié Sakasso Dramane ex maire de Kombori.

David Demaison NébiéRetour
Correspondant dans la Boucle du Mouhoun
Lefaso.net

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