Commune de Bourasso dans la Kossi : Une localité en quête de stratégies et de ressources pour se développer

Publié le mardi 28 mars 2017 à 23h47min

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Commune de Bourasso dans la Kossi : Une localité en quête de stratégies et de ressources pour se développer

La commune de Bourasso est traversée par la nationale 14 reliant Dédougou à la frontière du Mali. Les différents villages sont reliés entre eux par des pistes rurales difficilement praticables en saison pluvieuse. Cette situation rend difficile le déplacement des populations pour se rendre dans les marchés, les centres de santé et les écoles et joue négativement sur l’économie locale. Les services de la mairie sont moyennement équipés avec des équipements qui ne répondent plus aux normes logistiques. L’insuffisance du mobilier de bureau et le manque de personnel freinent le fonctionnement des services municipaux. L’autre difficulté principale est l’incivisme fiscal qui induit la faiblesse de mobilisation des ressources propres.

La vision de développement convenue par les autorités municipales est de promouvoir le développement économique et social dans la commune de Bourasso par la réduction de l’incidence de la pauvreté de 50%. L’objectif général du plan de développement communal est de renforcer le développement socio-économique et institutionnel de la commune de Bourasso à travers des investissements planifiés.

Les objectifs spécifiques poursuivis à travers ce plan sont entre autres : le renforcement des capacités institutionnelles, organisationnelles, administratives, la réalisation des infrastructures marchandes, l’organisation de la mobilisation interne des ressources financières, la promotion du sport et loisir, l’amélioration de l’accès des populations à l’éducation, le renforcement de l’accès des populations à la santé, l’amélioration de l’accès des populations à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement, l’accroissement de la production agro-pastorale et halieutique, l’organisation des secteurs de production sylvo-pastorale et halieutique, la facilitation de l’équipement des producteurs, l’organisation des acteurs locaux pour une gestion durable des ressources naturelles, la réalisation des aménagements forestiers pour une gestion durable des ressources forestières dans un contexte de changement climatique. Les différentes interventions dans ce plan communal de développement reposent sur quatre axes définis à partir des objectifs spécifiques ci-haut cités.

La commune de Bourasso est composée en majorité de Bwa, Marka (Dafing), Peulhs, Moose, Sana et Gourounsi. Les langues couramment parlées dans la commune sont le bwamu, le dafing, le dioula, le fulfuldé et le moore. Ces différents groupes ethniques, linguistiques et religieux vivent en parfaite harmonie.

Selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2006, la population de la commune était évaluée à 11.746 habitants. En 2014, elle est estimée à 13.655 habitants. Si cette croissance est maintenue, la population de la commune de Bourasso pourrait atteindre 17.722 personnes en 2018.

La commune de Bourasso n’est dotée d’aucune structure d’éducation préscolaire pour l’instant. Elle dispose de 12 écoles primaires publiques et d’une école primaire classique privée qui totalisent 57 salles de classes construites et 15 salles de classes sous paillotte. En termes d’équipement des écoles de la commune, on retient que 9 écoles sur les 13 disposent de forages scolaires, d’où un besoin de réalisation de 4 autres forages scolaires. Quant aux tables-bancs, on en dénombre 791 pour 2.456 élèves, soit 3 élèves pour 1 table- banc.

Les principaux problèmes dans le domaine de l’enseignement primaire sont la précarité de certaines écoles (sous paillottes), l’insuffisance des tables-bancs, l’insuffisance des infrastructures annexes (latrines, forages, logements de maîtres, etc).

La commune de Bourasso dispose d’un seul Collège d’Enseignement Général (CEG) en cours d’extension en lycée. Il compte 8 salles de classes construites et 190 tables-bancs. Les problèmes prioritaires concernant l’enseignement post-primaire et secondaire sont l’insuffisance du personnel enseignant, les abandons scolaires pour cause de grossesses précoces et/ou non-désirées, etc.

Au cours de l’année 2014, 5 centres d’alphabétisation ont été ouverts à Barakuy, Biron Bobo, Lémini, Kodougou village et Sikoro, et sous des abris précaires avec 139 apprenants.

La commune de Bourasso compte 6 CSPS (Centre de santé et de promotion sociale) dont 5 fonctionnels situés à Bourasso, Labarani, Lékuy, Kodougou, Sikoro et 1 non encore fonctionnel localisé à Nokuy.

Seulement, il convient de relever que dans l’espace communal, les CSPS sont mal repartis en ce sens que les villages situés au Nord n’ont aucune infrastructure sanitaire et les pistes rurales qui les relient au CSPS de Labarani sont impraticables surtout en saison pluvieuse. En ce qui concerne le personnel de santé, chaque CSPS dispose de 3 agents.

Les principales difficultés du secteur de la santé sont l’inaccessibilité et l’éloignement des CSPS par rapport à certains villages, l’insuffisance de logements d’infirmiers, l’absence de forage dans les CSPS de Labarani, Lékuy, Kodougou et Nokuy (non encore ouvert), l’absence d’ambulance dans la commune et la présence de cas de pratique d’excision.

Les populations de la commune de Bourasso utilisent les bornes fontaines, s’approvisionnent en eau potable au niveau des forages qui sont au nombre de 31 forages fonctionnels, 7 forages en panne, 1 forage abandonné et 5 bornes fontaines. Selon les données recueillies, les populations des villages de Bouni, Lékuy et Sirakorosso n’ont pas accès à l’eau potable, car elles ne disposent pas de forages communautaires. Pour un accès adéquat des populations à l’eau potable, la commune devrait réaliser 18 nouveaux forages.

Les principales difficultés du secteur économique sont : l’insuffisance de formations, d’appuis et de matériels adéquats de travail, le faible accès aux micros crédits pour le financement des activités. Le budget communal qui comprend les recettes et les dépenses de fonctionnement et d’investissement est alimenté par les recettes propres, les dotations de l’Etat et des contributions des partenaires tels le PNGT2 Phase III et le FPDCT.

David Demaison Nébié
Correspondant dans la Boucle du Mouhoun
Lefaso.net

Source : Plan Communal de Développement

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