Dans le forum des internautes, un de nos lecteurs a écrit ceci : « C’est bien dommage. Ce n’est pas le seul cas où les initiatives de Sankara ont été abandonnées. A Dédougou au bord du Mouhoun, juste après le pont à droite le long de la route de Sanaba, un autre cas d’abandon de terres aménagées. A mon avis, il faut que les municipalités et les communes soient responsabilisées pour redonner vie à ces terres de grande qualité abandonnées. Un projet pour les réhabiliter devrait être pensé et mis en œuvre pour le bénéfice des populations. Certainement que leur exploitation changera d’orientation et de vocation, mais il faut qu’elles continuent à être exploitées pour contribuer à la sécurité alimentaire du Faso.

Je me permets d’inviter toute personne qui connait des terres naguères aménagées sous Sankara et aujourd’hui abandonnées à en parler afin que ces projets qui ont mobilisé beaucoup d’énergie et d’effort des burkinabé et de nos partenaires connaissent une nouvelle vie pour le bonheur du Faso. Les ministères en charge du développement rural (agriculture, hydraulique, élevage, aménagement des bas-fonds/plaines et forêts) devraient d’ailleurs inscrire l’identification puis la remise en état de ces projets dans leur programme ».

Le cri de cœur de cet internaute a-t-il été entendu ? Le périmètre a été réaménagé. L’espoir est en train de renaître à cet endroit bien indiqué. Cette terre aménagée qui était à l’abandon reprend vie avec l’installation de plus d’une centaine de ménages pour l’exploitation. Aujourd’hui le constat est satisfaisant. Ce périmètre réhabilité répond aux normes de l’idée initiale du projet. Ceux qui occupent les lieux aujourd’hui sont plutôt spécialisés en maraîcher-culture. Ce que l’on peut souhaiter, c’est que ceux qui ont réhabilité ce site continuent de surveiller cet investissement comme du lait sur le feu. Espérons que cela ne s’arrête pas en si bon chemin.

David Demaison Nébié
Correspondant dans la Boucle du Mouhoun
Lefaso.net