Perturbation du trafic routier dans les Banwa : La vie a repris son cours normal

Publié le mardi 25 juillet 2017 à 01h06min

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Perturbation du trafic routier dans les Banwa : La vie a repris son cours normal

Les périodes des 21 au 23 juillet 2017, le trafic routier a été bloqué par les habitants sur toute l’étendue du territoire provincial des Banwa. Pour cause, l’Union Nationale des Transporteurs en Commun du secteur Informel du Burkina (U.N.T.C.I.B) section des Banwa, invitait le gouvernement burkinabè à prendre des mesures urgentes pour la réhabilitation de la route Bobo-Dioulasso – Solenzo – Dédougou. Et pour se faire entendre, les membres de cette organisation de transport notamment dans la province des Banwa avaient suspendu le trafic routier. Appuyé par l’Organisation Démocratique de la Jeunesse du Burkina (ODJ) section des Banwa, le mot d’ordre a été levé dans la nuit du dimanche 23 juillet à minuit.

Ce mouvement d’humeur a causé des désagréments sur tout le territoire provincial. Aucun véhicule de transport en commun ne pouvait rentrer dans la province ou en sortir. Seuls les véhicules de la santé, de la sécurité y circulaient. Tout était barricadé et le mot d’ordre a été suivi à la lettre. C’était une province morte. De Balavé à Tansila, Sami Sanaba, Solenzo et Kouka étaient coupés du reste du Burkina.

Le lundi 24 juillet 2017, après 72 heures, la vie a repris son cours normal. Tous les barrages ont été levés sur toute l’étendue du territoire provincial. C’est le constat que nous avons fait. A la gare centrale de Solenzo, où nous avons fait un tour, des voyageurs en partance pour Bobo-Dioulasso et Dédougou y étaient, prêts pour emprunter les cars. Eric Doanio, représentant de l’UNTCIB section Solenzo et le chef de gare Sounkalo Coulibaly se disent pas encore satisfaits. Pour cause, les autorités burkinabè n’ont pas encore réagi et ils attendent de voir d’ici une semaine. ‘’Après une semaine si les autorités burkinabè ne réagissent pas, nous allons procéder autrement.
Nous allons, avec la population, montrer notre vrai visage aux autorités. Ça sera une insurrection provinciale et voire pour toute la Boucle du Mouhoun », nous ont fait savoir nos interlocuteurs, avant de dire aux voyageurs du jour de prendre place dans les cars.

Sounkalo Coulibaly, chef de gare

Ils nous ont invité à rappeler ceci au gouvernement de Paul KabaThiéba : « Il faut avoir le courage de le dire. L’Etat burkinabè est décrié dans les Banwa pour le mauvais état des routes. C’est la galère totale. De la saison sèche à celle des pluies, l’état de la route Dédougou – Solenzo – Koundougou laisse à désirer. La réalité est triste. Elle est quasi impraticable. S’il vous arrive de voyager dans cette localité, il faudra prendre toutes les dispositions qu’on vous conseillera pour affronter cette route. Personne ne nous dira le contraire. Pour accéder à Bobo-Dioulasso ou Dédougou, c’est un parcours de combattant. »

Espérons que le gouvernement entendra leur doléance dans les jours à venir, pour éviter ce que ces populations envisagent.

David Demaison NEBIE
Lefaso.net

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