Journée nationale de sécurité routière : Le ReJSER se recueille autour de la stèle de Boromo

Publié le vendredi 17 novembre 2017 à 11h34min

PARTAGER :                          
Journée nationale de sécurité routière : Le ReJSER se recueille autour de la stèle de Boromo

Le Réseau des journalistes et communicateurs pour la promotion de la sécurité routière (ReJSER), dans le cadre de la Journée nationale de la sécurité routière mène des activités du 9 au 20 novembre 2017. Le mercredi 15 novembre, date commémorative de cette journée, les membres et sympathisants du réseau ont fait un déplacement à Boromo pour se recueillir autour de la stèle érigée en mémoire des victimes des accidents de la route.

Les accidents de la route tuent en moyenne trois personnes par jour au Burkina Faso. En 2016 selon les statistiques de l’Office nationale de sécurité routière (ONASER), le pays a connu plus de 18 300 accidents (50 accident par jour) qui ont occasionné plus de 14 000 blessés (39 personnes par jour) et causer la mort à près de 900 personnes. Les chiffres de 2017 ne sont guère rassurants, car rien qu’au premier trimestre de l’année (janvier à mars), l’on dénombre plus de 4000 accidents de la circulation qui ont blessés 3000 personnes et tués plus de 300. Pour l’éveil des consciences et pour une prise en compte de cette triste réalité par les autorités, le Réseau des journalistes et communicateurs pour la promotion de la sécurité routière au Burkina Faso (ReJSER-BF), commémore la journée nationale de la sécurité routière du 9 au 20 novembre 2017 sous le thème : « Contre l’insécurité routière, mobilisons-nous ».

Tous finir sur les routes !

Ce 15 novembre 2017, les membres et sympathisants du Réseau se sont déplacés à Boromo chef-lieu de la province des Balés (région de la Boucle du Mouhoun) pour un temps de recueillement autour la stèle érigée en mémoire des victimes des accidents de la route. Ce symbole, selon Léopold Kaboré, président du ReJSER, représente et honore la mémoire de ceux qui ont perdu la vie et qui la perdront par suite d’accident de la route. Et cette commémoration vise à interpeller les décideurs pour des actions fortes afin venir à bout du phénomène qu’est l’insécurité routière. « Pratiquement tous les jours, que ce soit à travers les médias ou les réseaux sociaux, nous vivons des cas d’accidents. La plupart sont terribles et arrachent des parents, des frères et des connaissances à notre affection », a déploré le président Kaboré.

Depuis l’inauguration de cette stèle en 2009, ainsi que l’instauration de la journée du 15 novembre, pour lui, les actes en matière de circulation routière ne changent pas malgré la volonté affichée par les politiques. Ce qui fait que la journée passe inaperçue et le réseau des journalistes depuis deux ans tente de lui donner un sens en dehors des communiqués officiels. Mais, le président du réseau a reconnu que cette année, l’ONASER commémore cette journée à Gaoua, ville hôte de la fête du 11 décembre 2017. Il n’a pas manqué d’interpeller les autorités, surtout le Premier ministre, président du Conseil national de sécurité routière à prendre au sérieux cette problématique « sinon nous allons tous finir malheureusement sur les routes ». A cet effet, un mémorandum sera remis au Chef du gouvernement dans les jours à venir.

Les usagers de la route quant à eux sont invités à prendre conscience et à savoir que cela n’arrive pas qu’aux autres, donc à plus de civisme et de prudence sur les routes. Mais pour l’heure, l’infrastructure, la stèle, semble abandonnée à son triste sort et même méconnue par les habitants de la veille de Boromo au point de servir de domicile pour un malade mental (absent en ce jour). En cette journée, Adama Yao, édile de la commune de Boromo au nom de son conseil municipal a souhaité ses condoléances aux familles éplorées. Pour lui, la commune par moment tente d’entretenir la stèle. Et c’est avec l’appui de la Police nationale qu’elle a fait partir le malade mental en question, même s’il y revient par moment.

En rappel, cette stèle a été érigée en 2009 en mémoire aux victimes des accidents de la route, suite à l’accident du 15 novembre 2008 dans les encablures du village de Ouahabou (sur l’axe Boromo-Houndé). Cette accident avait causé la mort sur le coup de 69 personnes inhumées au bas-côté de la route et plus de 30 blessés. Pour l’occasion les uns et les autres ont pu se rendre sur le lieu de l’accident en question afin de se recueillir.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique