Axe Koundougou-Solenzo-Dédougou : Les travaux d’entretien ont commencé

Publié le vendredi 8 décembre 2017 à 12h20min

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Axe Koundougou-Solenzo-Dédougou : Les travaux d’entretien ont commencé

Les populations de certaines localités de la Boucle du Mouhoun ont traversé une saison hivernale difficile avec un impact sérieux sur leur réseau routier, mais peut-on dire que le meilleur reste à venir avec les travaux d’entretien et les projets de bitumage de certaines routes ? En tout cas, les travaux d’entretien du réseau routier de la Boucle du Mouhoun, plus précisément de l’axe Koundougou-Solenzo-Dédougou ont démarré. A cet effet, nous avons rencontré Tidiane OUEDRAOGO, directeur de l’entreprise en charge des travaux, Benjamin KAMBOU, directeur des infrastructures de la Boucle du Mouhoun et KIENOU Ambroise, chef de service suivi, réseau routier de la Boucle du Mouhoun, le 24 novembre 2017 à Sanaba.

Avec 2056 km de routes en terre classée dont 368,1 km de routes bitumées et environ 1000 km de pistes rurales, en termes de linéaire (longueur), la Boucle du Mouhoun est la première région en infrastructures routières. Mais quel est l’état du réseau routier de cette région encore appelée le grenier du Burkina Faso ? C’est la question qu’il faut se poser. Le premier responsable de ce réseau routier Benjamin Kambou a reconnu lors d’un entretien qu’il nous a accordé le 12 octobre 2017, que le réseau des routes en terre est très dégradé.

Pour lui, les raisons sont multiples. Il y a le fait que nous sortons d’une saison hivernale, mais aussi un retard pris dans l’entretien des routes dans les années antérieures, retard qu’il tente de rattraper. Par contre l’ensemble du réseau des routes bitumées est dans un état relativement acceptable. Benjamin Kambou a cité entre autres la RN 01 (Boromo – Pâ – Founzan), la RN 14 (Koudougou – Dédougou – Nouna – Djibasso – Frontière du Mali), la RN 10 (Bobo – Dédougou).

« De grands projets sont en cours actuellement pour améliorer la mobilité des biens et des personnes dans la région. Il s’agit entre autres des travaux de bitumage de la RN 10 (Dédougou – Tougan) et de la RN 21 (Didyr – Toma – Tougan). Pour les travaux d’entretien de la RR 24 (Nouna – Sanaba – Solenzo – Koundougou), le lot 1, a été attribué pour un montant de 157.880.000 FCFA, et pour un délai d’exécution de 4 mois. Nous avons constaté le vendredi 24 novembre 2017, que l’entreprise s’est positionnée et est à pied d’œuvre. Après la RR 17 (Nouna – Dokuy – Balavé) où elle a exécuté quatre dalots. Benjamin Kambou attend deux autres entreprises sur cette route régionale et sur le reste du réseau classé et des pistes rurales des Banwa.

Toujours selon le directeur régional des infrastructures, en termes de perspectives pour les Banwa en général et Solenzo en particulier, c’est le projet de bitumage de la RD 108 et la RR 24 (Koudougou Mossi – Sanaba – Solenzo – Kouka – Koundougou) par le partenariat public privé. Pour lui, ce projet viendra désenclaver totalement et définitivement la province des Banwa et Solenzo. « Le programme d’entretien continuera en se renforçant pour l’amélioration de l’état de service de nos routes dans la Boucle du Mouhoun » à cela, il ajoute aussi le programme présidentiel d’aménagement des pistes rurales qui a déjà désenclavé certains villages.

David Demaison Nébié
Lefaso.net

Réactions de certains acteurs

Tidiane OUEDRAOGO, Directeur de l’entreprise : Sur ce tronçon (Koundougou-Solenzo-Dédougou, ndlr) nous allons faire de la 3O2 et la 305. Ça c’est un peu technique. Pour en revenir aux détails nous allons refaufiler : mettre la terre, arroser, damer et faire tout pour que ce soit assez fluide. En termes clairs, nous allons arranger la voie, gratter, recharger, éliminer tous les trous. On ne peut pas définir de hauteur parce que les niveaux de dégradations ne sont pas les mêmes. Difficile de donner une durée de vie parce que ces routes doivent être entretenues après les saisons pluvieuses. Ce ne sont pas des routes pérennes.

Benjamin KAMBOU, directeur des infrastructures de la Boucle du Mouhoun : Si nous sommes encore là ce matin c’est pour l’entretien de la RR24 qui relie Solenzo à Dédougou. Ces travaux ont commencé en juin 2017 mais les travaux étaient suspendus avec les pluies. Maintenant les entreprises reprennent et nous comptons bien améliorer cette voie. Par ces travaux d’entretien nous voulons soulager les populations. L’autre projet qui est en cours est le bitumage qui est en vue et les études sont en cours. C’est un projet d’envergure nationale qui est en étude avec la possibilité du PPP. Donc en ma qualité de Directeur Régional, je ne peux pas donner une date probable de démarrage du bitume. Ce qui est sûr, ça ne saurait durer. Je peux dire qu’étant profane on ne peut pas comprendre la qualité des travaux. Mais il faut prendre en compte les tâches à mener sur le chantier. Ici il faut des activités manuelles et c’est ce qui se fait. Quant à la qualité des travaux nous rassurons les populations que tout est prévu pour que tout se passe bien. Le Laboratoire National veille sur la qualité des matériaux et dès qu’il y a défaillance on remplace. Donc pas d’inquiétude. Il y a des entreprises spécialisées dans la réalisation des ouvrages de grande envergure. Tout ce qui est endommagé sera refait et de nouveaux ouvrages seront construits pour éviter au maximum l’écoulement des eaux.

KIENOU Ambroise, chef de service suivi, réseau routier de la Boucle du Mouhoun : Ce que nous constatons, c’est que par endroits il y a des dégradations et nous allons apporter des corrections. Au vu des constats faits dans les Banwa, il est prévu des infrastructures. Les travaux en cours permettront de traverser aisément cet endroit et nous suivons de près ces réalisations. Vous avez constaté les ouvrages à Badala et à Daboura. Je pense qu’en fonction de la dégradation, nous proposons des ouvrages adaptés. C’est pourquoi vous voyez des cassis ou des ponts selon les endroits. Donc, il n’y a pas à s’inquiéter. Comme appel aux populations je leur dis que nous souffrons tous ensemble. Nous aussi nous avons subi les embourbements mais nous disons que dans quelques mois nous seront libérés. Les entreprises sont à la tâche. Chacune fait son travail au sérieux selon son contrat. Il nous est difficile de dire la fin des travaux pour un temps précis. Nous avons constaté en son temps sur ce pont de Bagala qu’il y avait des problèmes, des risques. Nous avons étudié le dispositif pour placer cet ouvrage le temps de terminer la saison.

Propos recueillis par : David Demaison NEBIE
Lefaso.net

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