Burkina Faso : La Boucle du Mouhoun souscrit à la campagne « Plus fort avec le lait maternel uniquement »

Publié le samedi 12 septembre 2020 à 23h08min

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Burkina Faso :  La Boucle du Mouhoun souscrit à la campagne « Plus fort avec le lait maternel uniquement »

Le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Edgar Sié Sou, a présidé, le jeudi 10 septembre 2020, le lancement de la campagne régionale « Plus fort avec le lait maternel uniquement ». Après le lancement national courant fin juin 2020, la Direction régionale de la santé, avec l’appui de l’Unicef et Alive & Thrive, font le plaidoyer pour promouvoir l’allaitement maternel exclusif avec le soutien de sa Majesté le chef de canton de Dédougou.

Le lancement de la campagne régionale « Plus fort avec le lait maternel uniquement » dans la Boucle du Mouhoun s’est tenu avec la présence remarquée de sa Majesté le chef de canton de Dédougou, désigné champion régional de nutrition. Ce dernier, par la voix de son porte-parole, s’est réjoui pour l’estime porté à son égard.

S’agissant du lait maternel, c’est le meilleur aliment pour le nourrisson, selon la tradition. Le chef de canton s’engage à accompagner le projet et à faire tout ce qui est en son pouvoir pour que cet aliment naturel soit promu dans la région.
Le lancement de la campagne « Plus fort avec le lait maternel uniquement » a également réuni les autorités régionales, les chefs traditionnels, les femmes allaitantes et les services techniques de la Direction régionale de la santé en charge du projet. C’est de vive voix et à l’unisson que les différents acteurs ont réaffirmé leur volonté d’accompagner la campagne pour le bien-être des nourrissons dans la région de la Boucle du Mouhoun.

Edgar Sié Sou, gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun

Présidée par Edgar Sié Sou, gouverneur de la région, la cérémonie de lancement a été ponctuée par des interventions. Les différents intervenants se sont accordés sur le fait que le lait maternel exclusif est le meilleur choix de nutrition pour le bébé jusqu’à ses six mois. Edgar Sié Sou na pas manqué d’alerter toute la population de sa région : « Je lance un appel à tout un chacun pour parler de l’allaitement exclusif partout et par tous les moyens de communication disponibles afin d’augmenter le taux d’allaitement exclusif. Cela contribuera à réduire de façon significative la prévalence de la malnutrition. Je témoigne particulièrement ma gratitude à l’Unicef, à Alive and Thrive et à la Banque mondiale qui nous soutiennent techniquement et financièrement pour l’organisation de cette campagne. »

L’allaitement exclusif, geste naturel pour un bon départ dans la vie

Une vue des participants

Madame Bako de la commune de Tchériba, témoigne : « Je suis une mère de quatre enfants. J’ai choisi l’allaitement maternel exclusif avec le dernier. J’ai fait tous mes suivis au CSPS de Tchériba et les agents de santé nous ont conseillés l’allaitement maternel exclusif. J’ai échangé avec mon mari pour mon choix de l’allaitement maternel, il était d’accord. J’ai donné uniquement le lait maternel, je n’ai pas donné ni l’eau, ni les tisanes. J’ai eu plusieurs avantages avec l’allaitement maternel exclusif. Par exemple, l’enfant a grandi vite, il avait moins de maladies par rapport aux autres, il était très éveillé par rapport aux autres. J’ai beaucoup économisé avec ce choix. Je demande à toutes les mamans de pratiquer l’allaitement maternel. »

Maurice Gerald Zafimanjaka, le représentant des partenaires financiers.

Quand on parle de l’allaitement maternel exclusif, cela semble naturel pour plus d’un, et on pourrait même s’interroger sur le sens d’un tel plaidoyer. Le constat du représentant des partenaires techniques et financiers, Maurice Gerald Zafimanjaka, est pourtant très éloquent. Pour lui, plusieurs études menées ont montré que dans les pays du Sahel, les mamans continuent de donner de l’eau aux nourrissons de moins de six mois à la place du lait maternel. Il a insisté sur le cas précis du Burkina en disant : « La pratique de donner le’au demeure la barrière principale à l’allaitement maternel exclusive au Burkina Faso. La contribution de l’eau à la non-exclusivité de l’allaitement touche toujours quatre enfants sur dix. Cependant, la proportion des tisanes données aux nourrissons a fortement baissé de 21,5% à 7,5% . Si l’eau n’était plus donnée aux bébés, il est estimé que le taux de l’allaitement exclusif évoluerait de 59% à 74,6%. »

Pierre Dakuyo, porte-parole de sa Majesté le chef de canton, en bonnet noir et blanc.

Pour l’atteinte des objectifs de cette campagne, il est impératif, selon le représentant de l’Unicef, que les femmes qui allaitent reçoivent des informations et bénéficient du soutien nécessaire de la part de la famille, de la communauté, des professionnels de la santé. Le porte-parole des PTF a alors terminé son propos par des engagements : « Je réaffirme la disponibilité de Alive and Thrive à vous accompagner dans toutes les étapes de mise en œuvre de cette campagne et dans la mise en œuvre des interventions de santé et de nutrition. Je nous encourage tous à poursuivre, chacun à son niveau, notre engagement pour que chaque nouveau-né de la région puisse bénéficier de son droit à l’allaitement exclusif, geste naturel pour un bon départ dans la vie. »

Dembélé Lawali

Légende
Image 1 : Edgar Sié Sou, gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun.
Image 2 : Une vue des participants.
Image 3 : Maurice Gerald Zafimanjaka, représentant des partenaires techniques et financiers.
Image 4 : Pierre Dakuo, porte-parole de Sa majesté le chef de canton de Dédougou.

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