Boucle du Mouhoun : 158 millions de FCFA pour améliorer les taux d’accès à l’eau potable et les conditions de vie des populations

Publié le lundi 21 septembre 2020 à 10h55min

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Boucle du Mouhoun : 158 millions de FCFA pour améliorer les taux d’accès à l’eau potable et les conditions de vie des populations

Le secrétaire général de la province du Mouhoun, Innocent Ouattara, a conduit une délégation le vendredi 18 septembre 2020 pour visiter des ouvrages hydrauliques et d’assainissement. Ces réalisations entrent dans le cadre de la mise en œuvre du projet BID-UEMOA d’hydraulique et d’assainissement en milieu rural. La cérémonie de la visite du site s’est tenue à Passakongo, un village situé à quelques encablures de la ville de Dédougou.

La réalisation visitée ce vendredi 18 septembre 2020 par les responsables du ministère de l’eau et de l’assainissement et les autorités provinciales est une Adduction d’Eau Potable MULTI-villages qui devra permettre d’augmenter le taux d’accès en eau potable des villages de Passakongo, Massala , Soakuy et Haperekuy. Munie d’un système de pompage électrique capable de fournir 160 m3/jour, elle permettra de desservir plus de 11 703 personnes d’ici 2040 à partir de 9 bornes fontaines, deux abreuvoirs et 26 branchements privés extensifs.

C’est une population en liesse et très heureuse d’être bénéficiaire de ce joyau que nous avons trouvée sur place dans le village de Passakongo en cette matinée du 18 septembre. La délégation conduite par Innocent Ouattara, Secrétaire général de la province du Mouhoun a été accueillie par des pas de danse des femmes de Passakongo.

« La cérémonie de ce matin est le symbole de la mise en œuvre de la politique nationale de l’eau et de ses programmes opérationnels en eau potable et d’assainissement des eaux usées et excreta qui est transversale et contribue aux actions des autres sous-secteurs du développement rural. » C’est ainsi que Seydou Sana, coordonnateur du projet BID-UEMOA d’hydraulique et d’assainissement en milieu rural a justifié la rencontre du jour.

Le projet a été initié selon les premiers responsables pour améliorer les taux d’accès en eau potable et les conditions de vie des populations de la région de la Boucle du Mouhoun et des Hauts Bassins. Dans une certaine mesure, il vise à réduire le chômage à travers les opportunités de production de contre saison.

Le coordonnateur a informé l’assistance sur les montants investis dans les deux régions bénéficiaires. « Le cout total du projet était de sept milliards sept cent soixante millions. A trois mois de la clôture du projet à la date du 30 juin 2020, le projet est à 78,85% de taux d’exécution financier, 80,16% de taux de décaissement, et 96,80% de taux de réalisation physique. »

Les réalisations du projet sont des ouvrages de pôles de croissance socio-économique et destinés à créer des conditions de développement social et économique du village et couplées au système d’approvisionnement en eau potable.

Rappelons qu’au Burkina Faso, les ouvrages des pôles de croissance socio-économique qui ont été définies sont pour l’essentiel des activités génératrices de revenus dont fait parti le périmètre irrigué de Passakongo qui a accueilli les visiteurs.

L’ouvrage de Passakongo

Pour mieux appréhender l’ouvrage de Passakongo, Sayouba Tansa, le chef d’appui technique a expliqué : « Le périmètre irrigué a été réalisé à partir des techniques d’irrigation à basse pression en association avec le goutte à goutte et l’ensemble du système peut être modifié en semi-californien en cas de défection des précédents systèmes. »

Le périmètre de Passakongo qui a été l’objet de la visite permettra, selon les prévisions, une production sur une superficie utile de 7 250m2 de maïs en deux campagnes, en hivernage de mai à octobre et de cultures maraîchères de novembre à février irriguées par aspersion à basse pression. Sur les mêmes superficies, il est associé une plantation de 440 pieds de papayers irrigués au goutte à goutte.

L’ouvrage de Passakongo, réalisé à environ 24 millions de Fcfa, favorisera également la production de plus de 18 000 pieds de plans agroforestiers et fruitiers.

Cette infrastructure constituera aussi un salut pour l’autonomisation des femmes. C’est en cela que Sabine Bombiri, secrétaire générale de l’association ANAMI, bénéficiaire, a salué les initiateurs du projet. Pour elle, cette réalisation viendra améliorer leurs conditions de vie des femmes au foyer et contribuera à créer des ressources financières pour la scolarisation de leurs enfants.

DEMBELE LAWALI

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