Festival Dédougou chez nous : La cohésion sociale et le vivre ensemble pacifique célébré

Publié le dimanche 27 décembre 2020 à 15h51min

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Festival Dédougou chez nous : La cohésion sociale et le vivre ensemble pacifique célébré

La cité de Bankuy a vibré durant trois jours, du 17 au 20 décembre 2020, au rythme des sonorités du balafon, du lounga, des tambours et du djembé. L’une des dernières nées des festivals de la ville de Dédougou a mobilisé de nombreux Mouhounois résidents dans la cité et ceux de la diaspora.

Le chef lieu de la région de la Boucle du Mouhoun plus connu sous l’appellation de grenier du Burkina Faso a accueilli de nombreux festivaliers du 17 au 20 décembre 2020. La deuxième édition de ce rendez-vous des fils et filles de la région s’est déroulée sur la place du Festima, le festival des arts et des masques de Dédougou. Cette rencontre culturelle est dénommée ‘’Festival Dédougou chez nous ‘’ car elle est une pure création de jeunes promoteurs culturels de Dédougou qui veulent faire connaitre aux yeux du monde le patrimoine socioculturel de leur terroir, la Boucle du Mouhoun.

« Le festival Dédougou chez nous est parti d’un projet de rassemblement de jeunes de Dédougou. Nous avons vu que culturellement la ville avait besoin de quelque chose de nouveau. Nous avons discuté et nous sommes passés à l’action, raison pour laquelle nous nous faisons appeler, une jeunesse de propositions et d’action. », a ainsi relaté Souleymane Zeba, président du comité d’organisation, l’histoire du festival.

Casimir Yé, promoteur du festival Dédougou chez nous

Pour les organisateurs de ce festival, au delà du volet culturel, Dédougou chez nous se veut être un cadre de retrouvailles des fils et filles d’une même région avec un accent mis sur la promotion des activités socio-économiques. L’objectif visé par ce festival selon le leader des promoteurs, Casimir Yé, est de mettre Dédougou sur les orbites comme étant une ville hospitalière, une ville cosmopolite. Pour ces initiateurs du festival, tous les résidents de la ville de Dédougou sans distinction ethnique et religieuse doivent cohabiter dans une parfaite harmonie. M. Zeba a alors témoigné : « Je suis « étranger », je ne suis pas natif de Dédougou, mais je suis venu, on m’a très bien accueilli, on m’a donné une place, je me sens chez moi. »

La particularité de l’édition de 2020 était de valoriser la culture de toutes les grandes communautés résidentes à Dédougou. A cet effet, les communautés peule, mossi, bissa étaient les invitées d’honneur. A ce festival, les artistes locaux ont été valorisés et les plus émergents ont eu un temps pour s’exprimer sur scène afin de mieux se faire connaitre.

Renforcer la cohésion sociale

Une vue des autorités présentes à l’ouverture du festival Dédougou chez nous

Le parrain de cette deuxième édition est Oumar Konaté, un ressortissant de la région, qui a cru au projet porté par les jeunes pour renforcer la cohésion sociale. Il s’est adressé aux festivaliers : « Nous sommes des ressortissants de Dédougou. C’est notre devoir de soutenir les manifestations socioculturelles, comme les différents festivals que vous voyez, cela participe à rendre la vie plus agréable par rapport aux différentes difficultés que les uns et les autres rencontrent. Quand vous voyez des jeunes qui ont le courage de se regrouper pour nous faire revivre par moment les pans de notre culture et nous permettre de nous distraire sainement, c’est normal que nous soyons là, c’est peut-être le contraire qui allait nous étonner. »

La deuxième édition a permis à certaines troupes de danse de donner des prestations et également à certains grands talents de s’exprimer comme Akarafa, une des premières artistes chanteuses de la ville. Les rideaux sont tombés sur l’édition de 2020 et les regards sont déjà tournés vers l’édition de 2021 à la même période de l’année.

DEMBELE LAWALI
Lefaso.net

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