Boucle du Mouhoun : OCADES Caritas Dédougou prime 37 producteurs de Compost organique

Publié le vendredi 12 novembre 2021 à 18h55min

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Boucle du Mouhoun : OCADES Caritas Dédougou  prime 37 producteurs de Compost organique

L’OCADES Caritas Dédougou a remis des prix à 37 producteurs de compost organique et à trois pools communaux de producteurs modèles de coton ce vendredi 12 novembre 2021. Ces récompenses entrent dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 2 du projet « Promotion de l’abandon du travail des enfants dans les champs de coton au Burkina Faso » (PATEC). Ces producteurs ont bénéficié d’une formation en production du bokashi (fumure organique) et d’engrais liquide.

25 000 FCFA. C’est la somme reçue par chaque lauréat de ce concours de production de compost organique organisé par l’OCADES Caritas Dédougou au profit des agriculteurs de coton dans la zone d’intervention du projet PATEC. La cérémonie de récompense a eu lieu ce vendredi 12 novembre 2021 au siège de l’OCADES à Dédougou.

Quant aux trois pools communaux de producteurs modèles, chaque pool a reçu 30 000 FCFA pour avoir fait la promotion de l’utilisation du compost organique dans sa localité. Financée par SOLIDAR Suisse, cette cérémonie a pour objectif de promouvoir les bonnes pratiques en matière de production et d’utilisation du bokashi et de l’engrais liquide par les producteurs de la zone d’intervention du projet. Il s’agit des producteurs de la commune de Dédougou (Karo), de Tchériba et de Yé.

Le secrétaire exécutif de l’OCADES Dédougou, Abbé André Toé

Selon le secrétaire exécutif de l’OCADES Dédougou, Abbé André Toé, le projet s’adresse de façon générale aux producteurs de coton qui ont des enfants susceptibles d’aller travailler dans les champs de coton. Afin de les amener à adopter des comportements favorisant la réduction de l’exposition des enfants aux travaux dangereux dans les champs de coton, l’OCADES a prévu de faciliter leur accès aux intrants biologiques à travers le renforcement de leurs capacités techniques et opérationnelles. C’est dans cette logique qu’ils ont été formés dans la production du bokashi et de l’engrais liquide.

A l’en croire, cette cérémonie de remise de prix est une activité de reconnaissance des mérites des producteurs qui se sont illustrés dans la fabrication de fumure organique et d’engrais liquide. Pour lui, l’objectif de cette cérémonie est non seulement de les primer mais aussi de les encourager et de les féliciter. « Cette activité se veut d’être une célébration d’encouragement pour qu’ils puissent continuer ce qu’ils ont si bien commencé en perfectionnant les techniques qui leur sont favorables tant par la pratique mais aussi par le rendement », a-t-il affirmé.

La chargée du projet PATEC, Rosine Metouolé Meda

Selon la chargée du projet PATEC, Rosine Metouolé Meda, cette récompense en espèce est un accompagnement dans la production du compost mais n’est pas dédiée à une prise en charge de l’agriculteur ou de sa famille. Cet argent servira à payer le matériel nécessaire (son de maïs) pour la production de fumure organique et d’engrais liquide pour la prochaine saison.

« Au début, beaucoup de producteurs avaient des doutes sur l’efficacité du compost parce que c’était facile à produire. Mais au fil de la saison, ils se sont rendus compte que l’utilisation du bokashi donnait plus de résultats par rapport à l’engrais chimique », a-t-elle lancé en parlant des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de cette phase du projet.

Kalfara Dayo, producteur de coton à Karo, dans la commune de Dédougou

A l’en croire, ce sont 180 producteurs qui ont bénéficié de cette formation et tous ont reçu du matériel pour démarrer la production constitué de barriques, de brouettes, de pelles, de râteaux, de dabas, de gants et de bottes.

Pour Kalfara Dayo, producteur de coton à Karo dans la commune de Dédougou, la fabrication de la fumure organique et de l’engrais liquide a été très bénéfique car il y a beaucoup d’avantages à les utiliser. Pour lui, il y a une grande différence entre le coton traité par le compost et celui traité par l’engrais chimique. « Celui de la fumure organique est meilleure en qualité et en quantité », a-t-il dit. Il a de ce fait remercié les responsables du projet pour la confiance placée en eux dans la réalisation des activités du projet. Il a souhaité que le projet poursuive son accompagnement en les aidant avec du matériel pour transporter le compost dans les champs.

Yipénè NEBIE
Lefaso.net

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