Diébougou : L’association NO-BIEL boucle sa 2e vague de formation au profit d’enfants vulnérables

Publié le mardi 29 mars 2022 à 18h16min

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 Diébougou : L’association NO-BIEL boucle sa 2e vague de formation au profit d’enfants vulnérables

Pour lutter contre le travail des enfants dans les champs de coton dans la région du Sud-ouest, l’association NO-BIEL de Diébougou (province de la Bougouriba) a procédé le lundi 28 mars 2022 à la remise de kits d’installation à sa deuxième cuvée d’enfants formés en élevage, en fabrication de savon et en maintenance de système solaire domestique. La cérémonie a été présidée par le haut-commissaire de la province de la Bougouriba, Emmanuel Zougrana, représentant le gouverneur de la région du Sud-ouest. Le projet est soutenu par l’Union européenne, la coopération allemande et l’Organisation internationale du travail (OIT).

Ils sont au total 250 enfants à être formés en élevage et la commercialisation de la volaille, de petits ruminants et du porc, la fabrication de savon à base de karité et l’installation et la maintenance de systèmes solaires domestiques. L’association NO-BIEL vient par cet acte, extraire ces enfants du travail du coton en les outillant dans les domaines ci-dessus cités avec à la clé des kits d’installation.

Pour le directeur régional du travail et de la protection sociale du Sud-ouest représentant les directeurs régionaux en charge de la protection de l’enfant, Brahima Pakotogo, « le phénomène du travail des enfants dans les champs de coton dans la région est une réalité parce que sur les 28 communes que compte la région du Sud-ouest, 20 pratiquent la culture du coton avec malheureusement l’utilisation des enfants pour des travaux liés à la pratique de cette culture. Et au regard des dommages physiques et psychologiques que subissent ces enfants, ce genre d’initiative est à saluer ».

Remise symbolique de kit à une bénéficiaire par le haut-commissaire de la Bougouriba et le directeur régional en charge du travail

De l’avis du coordonnateur de l’association NO-BIEL Cheik Fousséni Ouattara, les objectifs ne sont pas loin d’être atteints. « Nous avions au départ ciblés plus de 400 enfants en situation difficile exploités dans les champs de coton. Et avec l’appui des services techniques en charge de la protection de l’enfant, nous avions retenus 250 enfants à former.

Tout s’est bien passé, chaque enfant repart avec un kit d’installation en lien avec sa formation ». Il ajoute : « nous prévoyons un suivi permanent de ces enfants pour recadrer certaines choses et parer à certaines difficultés qu’ils pourraient rencontrer sur le terrain. Mais également, nous demandons aux parents de suivre de temps en temps les activités de ces enfants, parce qu’abandonnés à eux-mêmes, ils ne pourront pas réussir… ».

L’œuvre est louable, nous confie le haut-commissaire de la province de la Bougouriba, Emmanuel Zougrana, représentant le gouverneur de la région du Sud-ouest, qui fait un plaidoyer auprès des partenaires financiers. « En plus du travail de coton, les enfants sont utilisés également dans les sites d’orpaillage qui sont très nombreux dans la région du Sud-ouest. Et des actions pour retirer aussi ces enfants de ces sites d’orpaillage seraient les bienvenues … ».

Ces offres de formations s’inscrivent dans le cadre du projet CLEAR Coton dénommé « Eliminer le travail des enfants et le travail forcé dans les chaînes de valeurs du coton, du textile, de l’habillement : une approche intégrée ».
La première cuvée a reçu ses kits d’installation le 7 février dernier.

Boubacar TARNAGDA
Lefaso.net

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