
*« Tu es venu au moment où l’insécurité a envahi les villes et les campagnes de notre pays. Il y a aussi la vie chère et la galère qui sont des difficultés que nos parents rencontrent ». Tels ont été les mots de bienvenue des enfants de la paroisse cathédrale Sainte Anne de Dédougou à l’endroit du nouveau-né, Jésus, en cette nuit du 24 décembre 2022, à l’occasion de la messe de la nuit de Noël.
De ce constat, les enfants ont imploré le petit Jésus de « faire disparaître l’insécurité, d’apporter la paix et de faire régner l’amour dans les cœurs des hommes ». Pour témoigner leur amitié au nouveau venu, les enfants l’ont gavé de cadeaux en nature et en espèces. Ils ont ainsi mobilisé près de 20 000 F CFA pour témoigner leur solidarité à celui qui vient de voir le jour en cette nuit de Noël.
- Monseigneur Prosper Bonaventure Ky, évêque du diocèse de Dédougou
Pour l’évêque de Dédougou, monseigneur Prosper Bonaventure Ky, la naissance du Sauveur sonne comme un affermissement de la conviction des enfants qui voient en ce petit Jésus, l’être capable de faire revenir la quiétude dans un Burkina en proie depuis des années à des violences de toutes sortes. Et l’évêque d’ajouter que le petit enfant est au cœur de Noël.
Principal célébrant de la messe, l’évêque du diocèse de Dédougou a invité les fidèles chrétiens à tourner le regard en ce jour vers les faibles, les démunis. « Aujourd’hui, c’est eux que nous devons voir », a-t-il souligné.
- Paul Sari, fidèle chrétien
Selon lui, dans cette célébration de Noël, personne ne doit être exclu de la bienveillance, de l’amour et de la fraternité.
Fidèle chrétien, Paul Sari a expliqué que le Christ est venu apprendre aux hommes l’amour pour son prochain.
Du reste, ce qui importe pour ce fidèle dans le contexte actuel de crise que le Burkina Faso traverse, c’est la capacité pour les uns et les autres de s’accepter malgré les différences. « Il faut cultiver la paix. Et avec la paix, le pays sera merveilleux où nous pourrons tous vivre heureux et avoir de quoi manger. Pour cela, il est impératif que nous parvenions à nous accepter, même si nous avons nos différences dans la religion ou dans tout ce que nous faisons », a-t-il soutenu.
Yacouba SAMA