
« Cet atelier est organisé dans le cadre de l’appui au ministère en charge de la santé pour le renforcement du système de santé et des capacités », a laissé entendre de prime abord Saïdou Dipama. Membre de Pathfinder et l’un des formateurs au cours de l’atelier de 72 heures, il a expliqué que le ministère pilote un programme dénommé « Projet santé sexuelle et de la reproduction ».
Ledit programme, dit-il, permet d’intervenir dans les domaines de prestation de services, de la santé communautaire et du plaidoyer. Selon lui, c’est dans le contexte du plaidoyer que cette session de formation s’est tenue à l’endroit des journalistes et des blogueurs « qui sont des collaborateurs incontestables ».
- Selon Saïdou Dipama, les questions en lien avec la santé ne sauraient être l’apanage des experts du domaine
Les hommes de médias sont venus des régions de la Boucle du Mouhoun et du Sud-ouest. Durant les trois jours, ils se sont enrichis en connaissances sur la situation de la santé sexuelle et reproductive, les violences basées sur le genre (VBG) et l’état des lieux des différents types d’avortements (clandestins ou interruption sécurisée de grossesse) dans le monde. Les participants ont fait également connaissance avec le cadre juridique et règlementaire en matière de la santé sexuelle et de la reproduction au triple niveau national, sous régional et international.
Monsieur Dipama d’affirmer, à la lumière des échanges, que « les journalistes sont invités à comprendre que les victimes des VBG et d’interruption sécurisée de grossesses ont besoin d’accompagnement et d’assistance pour éviter les décès maternels et infantiles ».
- Des exercices pratiques ont rythmé aussi la session de formation
Cette invite n’est pas tombée dans l’oreille du sourd. Les professionnels de l’information ont promis, avec des engagements à l’appui, de promouvoir, partout où besoin sera, les droits en matière de santé sexuelle et reproductive pour l’épanouissement de la femme, fondement de la société. « Quand on dit qu’une femme est épanouie, c’est toute la société qui l’est. Parler de contraception, de lutte contre les violences basées sur le genre et les avortements clandestins, c’est donné un plus à la survie de la femme qui procrée, nourrit, éduque et qui est tout pour la société », a défendu Abdoul Karim Kissogo, correspondant du quotidien Observateur Paalga à Gaoua dans la province du Poni, région du Sud-ouest.
Yacouba SAMA