Commune De Balavé : Le maire Charles COULIBALY veut promouvoir un développement réel et durable

Publié le lundi 12 décembre 2016 à 08h40min

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Commune De Balavé : Le maire Charles COULIBALY veut promouvoir un développement réel et durable

Samedi 03 décembre 2016, nous sommes à Balavé ou le village des nénuphars dans la province des Banwa. Erigée en commune rurale depuis 2006, Balavé compte au total 8 villages. Le budget supplémentaire gestion 2016, en ressources et en dépenses s’élève à la somme de 63.556.701 FCFA. Charles Coulibaly, professeur certifié de lycées et collèges en service à Bobo-Dioulasso est le maire. Son parti le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a obtenu 15 sièges sur les 20 lors des élections municipales du 22 mai 2016. Selon le locataire de la mairie de Balavé, la commune a vécu une excellente campagne sans grand bruit. Satisfaire la population, promouvoir un développement réel et durable, faire le lotissement dont bénéficie sa commune dans les règles de l’art et bien d’autres sont ses ambitions. Il veut aussi développer l’agriculture à travers des plaines en irrigation.

Située dans la province des Banwa, Région de la Boucle du Mouhoun, la Commune Rurale de Balavé occupe une superficie de 543,3486 km avec une population d’environ 20.059 habitants (selon la projection RGPH 2006) repartie dans huit (8) villages administratifs, que sont : Badinga, Balavé, Dogo, Gama, Hasbialaye, Tangouna, Yasso et Lago. Elle est située à environ 311 km de Ouagadougou et fait frontière au sud et au sud-est avec la Commune Urbaine de Solenzo, au nord et au nord-est avec la Commune Rurale de Dokuy, à l’ouest avec la Commune Rurale de Tansila.

L’historique de Balavé

Le nom Balavé en Bobo-fing : Bareiwé signifie village des nénuphars, il serait créé vers les années 1500 par un Peulh originaire de Dokuy (village peulh) du nom de Sangaré Dimba qui avait découvert la richesse du village en terres cultivables et en beaux pâturages pour son troupeau. Les Bobofing (de la famille Sanou, Sanou en Bobofing : sannê qui signifie : « comment portez- vous ? ») qui étaient sur la colline le joignirent pour bénéficier de ses bœufs morts.

Ils vivaient en parfaite harmonie malgré la divergence de religions. Les Peulhs étaient des musulmans, alors que les Bobos étaient des animistes. Après la mort du fils de monsieur Sangaré, il abandonna le corps entre les mains des Sanou qui l’ont enterré. Quelques jours plus tard, choqué par la douleur du décès de son fils, il décida de quitter le village. C’est ainsi que les Bobo-fing sont devenus les autochtones du village de Balavé, suivis des Coulibaly (Malakama et Dinkama) qui sont de la caste des forgerons. Après sont venus d’autres familles Bobo-fing de Coulibaly composés des Birikama et des Kirikama Doumou, les Sora qui sont les défenseurs de la chefferie des Sanou, les Kienou qui sont de la famille des médiateurs, les Konaté, les Dioma et les Dao.

Ainsi des Peulhs sont revenus trouver les Bobo-fing , autochtones de Balavé . C’est après que sont venus les Dafing, les Bwaba, les Dogon, les Samo ainsi que des Mossi sur le territoire de Balavé. Les Mossi sont venus du Yatenga à Balavé, il y a plus de cent ans.

En 1914, les Allemands se sont emparés du village pour mettre en place une Administration et construire une Chapelle. Contraire à leur tradition, les Bobo-fing se sont opposés. Durant cette opposition en 1915, la mort d’un allemand par fusillade a amené les Allemands à bombarder à distance le village une année plus tard.
En 1917, juste après ce combat, les Allemands ont procédé à l’opération de lotissement pour éviter les couloirs de cachette.

Les principales infrastructures de la commune

Au niveau de l’enseignement, la commune compte dix écoles primaires et une école Franco-arabe placées sous la coupe d’un personnel enseignant de cinquante trois instituteurs repartis dans les différents villages, et un lycée départemental à Balavé avec treize enseignants des différentes matières.

Pour la santé, il y a le Centre Santé et de Promotion Sociale (CSPS) repartis entre Balavé et Yasso avec un effectif total de neuf agents de santé.

Potentiel économique

La commune de Balavé a un énorme potentiel économique dont une partie reste encore à valoriser. Nous pouvons citer entre autres :

 En infrastructures économiques, l’auberge communale placée sous un contrat de bail, qui génère des revenus mensuels à la collectivité et des boutiques communales construites le long du marché et mises en bail pour renforcer l’activité commerciale et mobiliser des recettes au profit du budget communal.

 L’Agriculture : elle est la principale activité économique qui occupe majoritairement la population de la commune. C’est une agriculture traditionnelle essentiellement pluviale basée sur un système de production de type familial. C’est une agriculture extensive, d’où un accroissement continu des superficies emblavées, ce qui participe à une forte dégradation du couvert végétal de la commune. En général, les cultures observées dans la commune sont : le mil, le mais, le sorgho, le riz, le fonio. Aussi, nous avons la culture du niébé, voandzou, de l’arachide, du sésame et le coton.

Les équipements agricoles des producteurs de la commune se résument à des charrues bovines et asines, houes manga, charrettes et quelques tracteurs.
Ces dernières années, l’Etat central subventionne les intrants au profit des producteurs. En outre, plusieurs semenciers sont formés et exercent l’activité.
Cependant des contraintes sont relevées en la matière telles que la dégradation des sols, la baisse de la fertilité des terres, le faible équipement des producteurs, la non appropriation des nouvelles techniques de production par les pratiquants ;

 L’élevage : Il constitue le secteur secondaire économique de la commune. Il est fortement rattaché à l’agriculture, traditionnel de type extensif basé sur la transhumance. Pour l’abreuvement du bétail, il existe neuf puits pastoraux et quatre mares. Pour les soins du bétail, la commune dispose d’un seul parc de vaccination. Ce qui est relativement insuffisant au regard de l’effectif du bétail.

 Le commerce : C’est une activité économique bien pratiquée dans la commune. Les produits commercialisés sont les produits alimentaires, les matériaux de construction, du carburant et lubrifiants, des textiles, etc.
Les principaux marchés sont localisés à Balavé et à Yasso. Ces marchés sont périodiques et se tiennent à intervalle de sept jours. Outre ces marchés ordinaires, la commune dispose d’un important marché à bétail à Yasso.

La commune de Balavé ne dispose pas de site minier mais d’un site touristique, la mare aux caïmans sacrés située à 4 km au nord de Balavé, qui nécessite un aménagement pour sa mise en valeur. Dans cette mare vivent des milliers de caïmans. Au regard du caractère unique de la mare dans la zone, le tourisme sera l’activité qui marquera l’essor économique de la collectivité et contribuera à la création d’emplois au profit de la jeunesse. Des efforts sont fournis par la population pour sauvegarder ce patrimoine à travers la protection des berges progressives. Pour ce faire, la gestion de la mare est déléguée à un comité local qui a la charge de veiller de façon à éviter tout ce qui pourra compromettre cette, mare et ses caïmans.

En outre, la commune de Balavé regorge de ressources naturelles coutumièrement protégées, notamment une cascade d’eau intarissable à Balavé.

Au regard des énormes potentialités naturelles dont dispose la commune, valoriser ce patrimoine marquera l’essor économique et culturel de la localité. Tels sont les objectifs visés par le conseil Municipal de la commune.

David Demaison Nébié
Correspondant dans la Boucle du Mouhoun
Lefaso.net

Source : Archives de la Mairie de Balavé

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