Située à environ 45 km de Nouna, la commune rurale de Bomborokuy est traversée par la route nationale n°14 reliant Nouna à Djibasso. La commune de Bomborokuy est composée administrativement de 16 villages et le chef-lieu de la commune est divisé en 4 secteurs. Cependant, bien que loti avec un plan qui laisse voir le tracé des routes, les aménagements n’ont pas encore commencé. La commune de Bomborokuy au recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) 2006 comptait 14.465 habitants.

Le conseil municipal de la commune de Bomborokuy se donne pour vision de promouvoir la production locale pour impulser le développement de la capitale du fonio. L’objectif global poursuivi par le plan local de développement est le suivant : « Faire de la commune rurale de Bomborokuy un pôle économique transfrontalier (Mali-Burkina) par son développement socio-économique, environnemental, culturel et institutionnel à travers la maîtrise d’ouvrage des investissements planifiés.

Les axes stratégiques et objectifs spécifiques prioritaires sont entre autres : faciliter l’accès des populations à l’eau potable et améliorer le niveau d’assainissement, faciliter l’accès des populations aux soins de santé, à l’éducation, améliorer et sécuriser la production agricole et halieutique, améliorer et sécuriser la production animale, améliorer et sécuriser la production sylvicole, renforcer les capacités institutionnelles, organisationnelles, administratives et financières de la commune, sécuriser les biens et les populations de la commune. Mettre en place les infrastructures routières pour désenclaver la commune, développer un programme d’électrification rurale, doter la commune d’infrastructures marchandes et structurer les acteurs pour leur gestion.

Selon l’historique retracé par les sages de la commune de Bomborokuy, les premiers habitants de la localité sont des Bwa de patronyme Traoré venus de Béréba, au XVIIIe siècle. Après s’être installé dans plusieurs sites, l’actuel a été trouvé grâce à un forgeron chasseur. Ce chasseur, lors d’une randonnée, fatigué, assoiffé et affaiblie, fut sauvé par son chien qui trouva un point d’eau (un puits dont la dégradation de la margelle ne permettait pas sa découverte par le chasseur).Sauvé, il rentra au campement et informa les Bwa de sa découverte d’un site propice à l’habitation. C’est ainsi que ces derniers s’installèrent sur le site actuel qu’ils baptisèrent « bowi ou bokuy » qui signifie en bwamu concession, quartier ou village des Bwa « Bowi » devient par déformation Bomborokuy. Le village s’agrandit par l’arrivée d’autres groupes sociaux à la recherche de terres cultivables.

Organisation sociale traditionnelle

L’organisation sociale bwaba ne reconnaît pas un pouvoir centralisé et hiérarchisé. L’organisation sociale est basée sur le droit d’aînesse. Chaque concession est dirigée par le plus ancien qui est le gestionnaire du patrimoine familial. Dans la même logique, le plus ancien de la famille fondatrice du village est le chef de village, gestionnaire du patrimoine foncier, culturel, humain, financier du village. Ce pouvoir se transmet par ordre d’aînesse dans la famille fondatrice du village. Garant de la tradition, il officie les cérémonies sociales et religieuses liées au dô religion traditionnelle des Bwa.

David Demaison NEBIE
Correspondant dans la Boucle du Mouhoun

Source : Plan Communal de Développement