« Nous allons commencer par expliquer aux populations pourquoi elles doivent payer les taxes », Moustapha Coulibaly, maire de Sono

Publié le mercredi 8 mars 2017 à 00h51min

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« Nous allons commencer par expliquer aux populations pourquoi elles doivent payer les taxes », Moustapha Coulibaly, maire de Sono

Il s’appelle Moustapha Coulibaly, et est le maire actuel de la commune rurale de Sono. Né le 1er janvier 1978 en Côte d’Ivoire, il a d’abord été à la police municipale, ensuite dans une ambassade comme agent, avant de se retrouver ici comme Maire.

Sous quel signe le jeune Maire de Sono place son mandat ?

Moustapha Coulibaly : Nous avons placé notre mandat sous le signe de la cohésion sociale, l’engagement, la solidarité et surtout le développement de la commune de Sono. Nous prônons la paix, la solidarité et la sécurité.

Comment comptez-vous relever la question de l’assiette fiscale de votre commune ?

Pour relever la question de l’assiette fiscale, nous avons mis une cellule de réflexion en place pour explorer toutes les pistes et proposer des stratégies. Aussi allons-nous commencer par la sensibilisation pour expliquer aux populations pourquoi elles doivent payer les taxes. Nous allons surtout mettre l’accent sur la question de redevabilité. Il faut que nous rendions compte de nos activités pour mériter la confiance des populations et susciter leur adhésion à nos projets.

Par quelle procédure comptez-vous avoir les moyens pour relever les défis qui vous attendent ?

Bon, les moyens, nous les cherchons partout où ils sont. Nous comptons sur les bonnes volontés, les ONG, l’Etat pour avancer. La stratégie, c’est d’abord chercher à valoriser les potentialités de la commune pour nous baser sur ça. Vous savez que Sono est une commune rurale où presque tous les habitants sont des agriculteurs ou des pêcheurs. Nous comptons donc nous baser sur ces deux aspects pour avancer.

Votre commune rencontre-t-elle des difficultés ?

Les difficultés, nous en rencontrons, mais elles ne sont pas aussi importantes. Ce qu’il nous faut, c’est impliquer suffisamment les populations dans les projets. C’est souvent l’approche qui manque. Si elles savent qu’elles sont considérées, elles se mobilisent. Au niveau de l’éducation, nous sommes venus trouver quelques difficultés au niveau des infrastructures où il y a des efforts à faire. Il y a aussi le taux d’alphabétisation qui est assez bas, certainement à cause de la religion musulmane qui est majoritaire.

Nous travaillons donc à relever ces défis au niveau de l’éducation.
Au niveau de la santé, il y a l’insuffisance du personnel qui fait que les populations ne sont pas soignées comme nous le souhaitons. Il faut du personnel pour appuyer ceux qui sont déjà là. Côté infrastructures sanitaires, là il y a beaucoup à faire et c’est notre plus gros souci actuellement. Nous voulons des infrastructures pour satisfaire les populations.

Avez-vous un dernier mot ?

Notre dernier mot, c’est de remercier la presse qui nous accompagne et qui fait connaître nos réalités partout. Continuez à nous accompagner quand bien même nous faisons tout pour exprimer nos préoccupations à chaque fois.
J’invite aussi les populations à nous accompagner puisque nous sommes là pour la satisfaction de leurs besoins. Nous comptons beaucoup sur elles pour avancer.

Propos recueillis par David Demaison Nébié
Correspondant dans la Boucle du Mouhoun
Lefaso.net

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