Plan d’organisation des secours : Les acteurs de la Boucle du Mouhoun formés

Publié le mercredi 3 septembre 2014 à 14h27min

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Plan d’organisation des secours : Les acteurs de la Boucle du Mouhoun formés

La direction générale de la protection civile (DGPC) a organisé du 20 au 22 août 2014 à Dédougou, une session d’information et de formation des acteurs régionaux de mise en œuvre des plans d’organisation des secours. Les travaux ont été initiés en collaboration avec le Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR).

Le Burkina Faso enregistre des catastrophes et pandémies d’origines diverses. Ces fléaux aux conséquences graves constituent une problématique pour le développement. Pour faire face à cette situation, le gouvernement a adopté en septembre 2010, la mise en place des Plans d’organisation des secours (Plans ORSEC) qui sont des dispositifs de réponse aux catastrophes, et sont destinés à mobiliser et à mettre en œuvre de façon coordonnée, des moyens de secours nécessaires pour faire face aux accidents, sinistres et catastrophes de toute nature, et d’une certaine gravité.

C’est dans ce cadre que l’atelier de Dédougou a été organisé, et avait pour objectif de permettre aux principaux acteurs de gestion des catastrophes de la région de la Boucle du Mouhoun, de s’approprier les outils de références relatifs à la gestion concertée des crises et catastrophes au Burkina Faso. Il devait également leur permettre d’élaborer les plans ORSEC à mettre en place. Cette rencontre qui a réuni une cinquantaine de participants issus des structures déconcentrées de l’Etat dans la région de la Boucle du Mouhoun, a été organisée par la direction générale de la protection civile (DGPC) en collaboration avec le Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR).

Pour Mme le haut-commissaire de la province du Mouhoun, Irma Francine Zoungrana, les plans ORSEC sont élaborés dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de protection civile adoptée par le gouvernement en septembre 2010. « La mise en place des plans ORSEC au niveau de la région de la Boucle du Mouhoun vient à point nommé, pour offrir aux acteurs un cadre idéal de réaction face à ces multiples types de crises », a-t-elle dit. Au cours de la rencontre, les différentes communications ont porté sur la présentation de la DGPC et le rappel des conclusions du cadre d’action de Hyogo (Japon).

En plus de la politique d’action humanitaire de la CEDEAO, les participants ont pris connaissance de la politique nationale de la protection civile au Burkina Faso. Aussi, des modules sur les Plans ORSEC, le plan communal de sauvegarde, les plans d’urgence et le projet de décret portant mise en place des plans ORSEC au niveau de la région de la Boucle du Mouhoun, ont été présentés aux participants. Des travaux de groupes ont été organisés et ont permis aux participants d’identifier et d’établir la cartographie des risques dans la région.

Il en ressort que les risques de catastrophes et de sinistres existent dans toutes les provinces et départements de la région, et les moyens pour y faire face existent également tant pour la prévention, la gestion que pour la réhabilitation des victimes potentielles. Comme risques évoqués, on peut citer entre autres, les accidents de circulation, les éboulements dans les sites d’orpaillage, la pollution de l’environnement à travers l’utilisation de la cyanure et des pesticides, les inondations, les dégâts d’éléphants surtout dans la province des Balé, et la dégradation progressive de l’environnement.

Les participants ont évoqué aussi la sécheresse, les conflits intercommunautaires, les mouvements de masse forcés, les feux de brousse, les épidémies, les épizooties et les invasions acridiennes et des oiseaux migrateurs. Face à ces risques répertoriés, les participants ont identifié les moyens pour faire y face, tant au niveau local que national. Ces moyens sont entre autres, l’existence de textes et les actions de sensibilisation réalisées par les acteurs de la protection civile, l’existence des services et des structures déconcentrés de l’Etat intervenant dans la gestion des crises et catastrophes.

De l’avis du Colonel Sibiri Coulibaly, directeur des plans et opérations à la DGPC, les catastrophes sont courantes dans la région de la Boucle du Mouhoun, et il faut que les différents acteurs soient prémunis et préparés à l’avance afin de pouvoir intervenir promptement et efficacement. « C’est dans ce sens que nous avons choisi de venir à Dédougou, afin d’échanger avec les différents acteurs qui interviennent dans la gestion des crises et catastrophes pour la mise en place d’une structure qui surviendra aux situations d’urgence »,a-t-il justifié. Il a souhaité que Dédougou abrite une compagnie de brigade de sapeurs-pompiers, au regard de sa position et du nombre fréquent de catastrophes que la région a connu ces dernières années.

Stanislas BADO

AIB/Mouhoun

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