Crise à l’UPC : L’honorable Karidia Zongo/Yanogo a rencontré sa base à Dédougou

Publié le lundi 16 octobre 2017 à 15h03min

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Crise à l’UPC : L’honorable Karidia Zongo/Yanogo a rencontré sa base à Dédougou

L’honorable députée Karidia Zongo/Yanogo de la Boucle du Mouhoun fait partie des 13 députés de l’Union pour le changement (UPC) ayant créé le groupe parlementaire UPC- Renouveau démocratique. Suite à la polémique que cette dissidence a créée, elle était face aux hommes de médias le dimanche 15 octobre 2017 à Dédougou. Elle a tenu à informer l’opinion publique et principalement les militants de l’UPC et les populations du Mouhoun de la crise qui secoue le parti. Aussi, elle a démenti toutes les accusations qui sont portées contre elle.

Accusée d’être associée à un projet de création d’un grand parti de gauche ou de constitution avec d’autres partis ou formations politiques, d’une large coalition de gauche autour du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), d’ici à 2020, avec l’intention de quitter la barque de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), l’honorable Karidia Zongo/Yanogo a contesté tous ces faits qui lui sont reprochés. A l’en croire, ce projet était en gestation avec le défunt président de l’Assemblée Nationale, Salifou Diallo. « Je ne peux pas dire que feu le président Salifou Diallo n’avait pas de tels projets en gestation ; c’est possible après tout quand on sait que l’ex PAN était un stratège », a martelé l’honorable Karidia Zongo.

Elle a affirmé au cours de la rencontre, ne pas être mêlée à ce « soi disant complot ».
« J’ai été informée comme l’opinion publique de l’existence de ce complot d’abord à travers les posts de certains responsables du parti et ensuite à travers le numéro 139 du bimensuel Courrier confidentiel », a-t-elle laissé entendre.

Elle a déploré l’absence de preuves formelles. Car selon la conférencière, on ne peut pas accuser des citoyens en l’occurrence des députés en les traitant de « traitres » et de « taupes » sans être capable de présenter les preuves. Cependant, elle invite et publiquement, quiconque à apporter les preuves de « cette allégation grossière ».

Pour cette dernière, la création d’un autre groupe parlementaireau sein du parti UPC ne doit pas susciter de débats car leur démarche étant légale. « Nous n’avons même pas besoin de donner les raisons qui nous amènent à créer ce groupe, encore moins à attendre un quelconque délai. Néanmoins, si nous avons décidé de franchir le pas, d’entrainer la scission du groupe parlementaire UPC, c’est suite à l’impossibilité de continuer le travail avec certains camarades, qui ont été à la base de la situation que nous vivons aujourd’hui », a-t-elle expliqué.

Avant de souligner que des jeunes ont été « instrumentalisés » pour les agresser à domicile et les menacer de mort.

Par ailleurs, elle a indiqué que suite à la parution du journal, « les accusés » ont adressé une correspondance au président du parti, Zéphirin Diabré qui pour sa part a signifié que le problème était individuel et non un problème avec le parti.

Selon Karidia Zongo, les propos du président Diabré tendaient à faire croire aux militants que le mandat de député est le mandat du parti. « Il les a invités à venir réclamer leur mandat. Pendant qu’il poussait les jeunes à venir réclamer leur mandat, il s’indignait du fait que l’État assurait notre sécurité », a-t-elle confié.
Toutefois, elle lance un appel à l’apaisement car selon elle, rien n’est perdu pour le parti et l’UPC garde toujours ses trente deux députés.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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