COMMUNE DE OUARKOYE : Le Maire TAMINI Samadounia souhaite l’ouverture du CMA

Publié le jeudi 7 décembre 2017 à 00h41min

PARTAGER :                          
COMMUNE DE OUARKOYE : Le Maire TAMINI Samadounia souhaite l’ouverture du CMA

La commune rurale de Ouarkoye est située à l’Ouest de la province du Mouhoun. Elle a comme limites : la commune urbaine de Dédougou au nord, les communes rurales de : Bondoukuy au sud, Kona à l’est, Sanaba et Solenzo à l’ouest dans la province des Banwa, le fleuve mouhoun étant la limite naturelle. La commune est formée de 24 villages et couvre une superficie de 100,24 km². Elle est traversée par la route nationale n°10 faisant de Ouarkoye un centre de transit sur l’axe Dédougou – Bobo. Le chef-lieu de la commune est situé à 48 kilomètres de Dédougou, 31 kilomètres de Bondoukuy, 28 kilomètres de Kona et à 130 kilomètres de Bobo-Dioulasso. Nous avons rencontré le maire de cette localité, il nous parle de ses plus grands soucis tels que la non-ouverture du Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de la commune.

Si l’on vous demandait de vous présenter :

Je suis TAMINI Samadounia. J’ai été élu maire de cette commune le 21 juin 2016. La commune compte 24 villages. Le MPP a totalisé 24 conseillers sur 48.

Pouvez-vous nous dresser un bilan depuis votre élection ?

En terme de bilan, il n’en est pas un. Mais on peut citer des réalisations au niveau de l’éducation des classes, des écoles normalisées, au marché des boutiques, une boucherie. Au bout d’un an nous ne pouvons pas encore dire beaucoup de choses.

Pour les autres projets d’amélioration des conditions de vie, nous avons demandé au ministère de l’urbanisme et de l’habitat de venir nous aider à réaliser des canalisations pour maîtriser l’écoulement de l’eau pour éviter les inondations. Ouarkoye est situé entre une rivière et une colline d’où l’eau de la colline veut rejoindre la rivière et finit par stagner. Il y a aussi les voies parce que Ouarkoye est loti depuis les années 1993-1994. Donc nous voulons réaliser des voies aérées. Nous avons aussi le centre médical construit et achevé depuis 2014 et qui n’est toujours pas ouvert. J’ai beaucoup couru partout pour voir comment accélérer l’ouverture. Ça me fait très mal de voir de jolis bâtiments se détruire non opérationnels qu’il faudra encore réhabiliter. Je ne sais pas pourquoi.

Comment comptez-vous améliorer votre assiette fiscale ?

Bon, l’assiette fiscale, le recouvrement des recettes est difficile pour toutes les collectivités. Mais il faut aller vers les populations, leur faire comprendre que ces fonds ne vont nulle part et que ces fonds servent à réaliser des infrastructures, des services sociaux. Nous continuons la sensibilisation sans relâche. Le peu que nous recouvrons, il faut parcourir 50km pour aller verser à la perception. Depuis des années nous luttons pour que la perception s’ouvre mais ça traine. En ces temps d’insécurité, transporter de l’argent sur des kilomètres n’est pas aisé. Tout cela rend la tâche de recouvrement plus difficile.

Avez-vous d’autres soucis ?

Il s’agit du commissariat qui a été construit en banco depuis 1985. L’ancien conseil municipal a été de réhabiter l’ancienne résidence du Préfet pour les reloger. L’ancienne Préfecture est la plus solide de la commune et même de la province parce que tout est en dur. La réfection a été un peu mal faite. Ouarkoye est une vielle circonscription où les populations ont beaucoup fait. L’Etat n’a pas beaucoup investi à Ouarkoye. Si la population doit prendre en charge la construction des services de sécurité, nous trouvons que c’est un peu trop. Le ministère de la sécurité doit nous aider dans ce sens. Même le lycée, les populations ont été soutenues par des partenaires, mais elles ont fait le maximum. Nous avons parlé du centre médical dont l’actuel président a promis l’ouverture dès son installation.

Deux ans après on attend toujours. Les routes sont mauvaises et il n’y a pas de retenues d’eau pour la maraîcher culture. Donc les jeunes chôment alors qu’il y a des zones moins arrosées qui bénéficient des barrages et autres. Nous attendons beaucoup des autorités qui nous ont promis. C’est vrai que la ville est traversée par la Nationale 20 mais elle n’est pas électrifiée.

Depuis un an on voit des poteaux qui sont plantés mais ça traîne et les populations s’inquiètent beaucoup. Qu’on réalise un peu de ce qui a été promis pour nous soulager. J’en appelle à l’ensemble de la population, les filles et fils de la commune à l’intérieur comme à l’extérieur à l’union sacrée autour du conseil municipal pour un meilleur devenir de notre commune. Au niveau de l’enseignement sur du post primaire, le CEG (Collège d’enseignement général, ndlr) qui devrait être réalisé depuis 2014 ne l’est pas encore ; ce qui provoque un engorgement au niveau du lycée départemental. Ce dernier point évoqué m’empêche aussi de dormir.

Propos recueillis par David Demaison NEBIE
Lefaso.net

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique