Lycée Provincial des Banwa : Les parents mécontents de leurs enfants

Publié le vendredi 9 février 2018 à 01h41min

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Lycée Provincial des Banwa : Les parents mécontents de leurs enfants

Depuis le mardi 6 février 2018, les élèves du Lycée Provincial des Banwa refusent d’intégrer les salles de classes. Hier mercredi 7 février ils ont pris d’assaut le Haut-Commissariat des Banwa. Ils ont été reçus par le Haut-Commissaire, les responsables de l’éducation et les parents d’élèves. Mais cette rencontre avec les élèves n’a donné aucun fruit.

Que se passe-t-il au Lycée Provincial des Banwa ? Voilà la question que se posent les parents d’élèves qui pensaient que la crise qui secouait le milieu éducatif avait trouvé une solution. Ils sont étonnés de voir leurs enfants entamer une grève de 72 heures qu’ils trouvent inutile. Les parents d’élèves se posent la question de savoir qui formate le cerveau de leurs enfants ? A les entendre, ils sont déçus de certains comportements de leurs progénitures.

Pour eux, le problème évoqué par les élèves, ce n’est pas à eux de le résoudre. C’est un problème qui doit se résoudre entre parents d’élèves et leur bureau APE. Ils refusent que leurs enfants arrêtent les cours pour 72 heures, alors qu’on vient de sortir d’une longue crise. Mais réellement que se passe-t-il ? Pour les élèves ils demandent la réduction des frais de l’APE qui s’élèvent à 7000 francs, la suppression de la cotisation spéciale mise en place par l’APE pour l’équipement du nouveau laboratoire, l’application du nouveau texte portant réduction des frais de scolarité.

Ce fameux arrêté conjoint n°2017/0252/MINEFID/MENA, portant fixation des frais d’inscription et de participation des élèves au fonctionnement des établissements publics d’enseignement secondaire, d’abonnement et la location de manuels scolaires à la bibliothèque et affectation des recettes, signé par le ministre de l’économie, des finances et du développement (Hadizatou Rosine Coulibaly née Sori et le ministre de l’éducation nationale et de l’Alphabétisation (Jean Martin Coulibaly), à Ouagadougou, le 09 octobre 2017, n’est pas encore mis en application selon le bureau des parents d’élèves. Pour les parents, ceux qui manipulent leurs enfants pour le poste du bureau APE, qu’ils se déclarent publiquement et laisser les élèves suivre leurs cours.

Pour les parents c’est eux qui paient la scolarité et non les élèves. C’est eux qui doivent se plaindre et non les élèves. Pour eux, les élèves doivent entrer en classe et les problèmes de tout genre à eux. Hier mercredi de 16 heures à 19 heures dans la salle du Haut-Commissariat, autorités administratives, responsables de l’éducation, parents d’élèves et élèves n’ont pas trouvé une solution à la crise. Les élèves maintiennent leur décision prise. Après l’intervention d’un professeur syndicaliste. Il a reçu un tonnerre d’applaudissements.

Le Haut-Commissaire suite à ce tonnerre d’applaudissements a lancé aux élèves : ‘’C’est votre échec que vous applaudissez’’. Au moment où nous tracions ces lignes, ils n’ont pas intégré les salles de classes. Nous avons fait un tour au lycée. Et c’est un établissement vide, seuls certains sous les arbres bossaient et d’autres en réunion. Selon une source, ils ont décidé de reprendre les cours le vendredi 9 février 2018, mais si leurs revendications ne sont pas prises en compte ils sortiront encore pour une autre grève dans les jours à venir.

L’on se rappelle qu’en fin d’année passée, les élèves du Lycée départemental de Balavé ont fait parler d’eux plus d’une semaine sans cours pour les mêmes raisons. Dans cette zone aussi, les parents étaient mécontents de leurs enfants. Et un parent d’élève a lancé aux grévistes : une merde d’éducation.

David Demaison NEBIE
Lefaso.net

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