11 décembre : Abel Dabakuyo veut une fête grandiose à Dédougou

Publié le mercredi 12 novembre 2014 à 23h29min

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11 décembre : Abel Dabakuyo veut une fête grandiose à Dédougou

A un mois des festivités du 11 décembre, le maire de la commune urbaine de Dédougou livre ses impressions et suggestions. Pour lui, une fois les chantiers terminés, les gens ne vont plus reconnaitre Dédougou à partir de janvier 2015. De tous les travaux en cours de réalisation, M. Dabakuyo se dit très touché par les chantiers de voiries, principal casse-tête de sa commune avant le début des travaux du 11 décembre. Pour le reste, il invite la population à tout mettre en œuvre afin que la fête connaisse une réussite plus que celle de Dori.

D’entrée de jeu le Bourgmestre de Dédougou, Abel Dabakuyo exprime sa joie. « C’est un honneur pour nous d’abriter la fête du 11 décembre cette année. Toutes ces infrastructures qui sont en train d’être réalisées c’est la commune qui va en bénéficier après le 11 décembre. C’est donc une obligation pour nous de nous investir pour la réussite de la fête ». Et de rappeler, c’était une triste réalité. Quand il pleuvait à Dédougou, il y avait des quartiers pour lesquels il n’y avait pas d’accès. « Je prends le cas du secteur 3. Car à l’époque nous n’avons pas de canalisation. Et c’est pour ça que j’aime dire aux gens que par rapport à tout ce qui ce passe en ville, moi, c’est la canalisation qui me soulage le plus. Parce que ça constituait un réel souci pour nous. Il fallait des milliards à la commune pour les réaliser. C’est vraiment un souci de moins », ajoute-il. M. Dabakuyo martèle : « vous voyez dans la ville partout où il y a un bitume, il y a une canalisation. Après ces travaux en 2015 les gens ne vont pas reconnaitre la ville de Dédougou. Nous sommes vraiment fiers de cela ». C’est pour cela, indique-t-il, j’apprécie cette décision de l’ex-président du président du Faso qui a décidé de faire cette fête de façon tournante. Parce que ça permet de développer les régions. Si ce n’est pas cette fête, Dédougou va mettre 50 ans pour avoir ces genres d’infrastructures. Quand on va boucler les 13 régions vous n’allez pas reconnaitre le pays. Je remercie et félicite le gouvernement pour cela.

27 km de bitume au lieu de 17

Interrogé sur pourquoi le 11 décembre va-t-il être célébré avec une voie rouge notamment celle de Dédougou-Tougan au milieu de la ville, Monsieur Abel Dabakuyo répond ceci : « c’est une stratégie. C’est nous qui l’avons voulu parce que la route Dédougou-Tougan a déjà été financée. Il reste des procédures de passation de marché. Parce que si on avait bitumé jusqu’à la cité des forces vives ou jusqu’à L’ENEP, ce que vous voyez en ville, vous n’allez pas les avoir. Ce sont des calculs. C’est nous qui avons délibérément décidé de reverser ça dans la ville ». Et de poursuivre : « même pour l’axe de défiler pourquoi nous avons choisi la route de Nouna ? Parce qu’on savait que la route allait être bitumée (ndlr avant les travaux du 11 décembre) donc le bitume qu’on devait faire là-bas a été reversé aussi dans la ville. C’est pour ça qu’on se retrouve aujourd’hui avec 27 kilomètres de bitumes dans la ville. Alors qu’au début on avait parlé de 17 km. Aujourd’hui, les gens sont même étonnés de voir certaines voies bitumées parce qu’au début ce n’était pas inclus. Ce sont des calculs que nous avons eu à faire. Sinon ces tronçons auraient été financés deux fois. Et ce sont les entrepreneurs qui allaient en bénéficier. » Selon le Maire, l’ex-premier ministre Luc Adolphe Tiao avait promis que la voie sera grattée pour la fête. Avant de signifier : « C’est ma chance. Ça tombe sur mon mandat ça fait partie de mon bilan ».

Les travaux de voirie en phase de finition et des plaintes sont déjà légions

Les principales artères de Dédougou sont déjà bitumées. Les tous premiers feux tricolores sont également fonctionnels. Même si les populations apprécient ces prouesses, elles posent tout de même certaines inquiétudes au maire. C’est notamment l’absence de ralentisseurs, de balises pour signaler la présence des caniveaux qui sont d’ailleurs à ciel ouvert. Là-dessus monsieur le maire apporte des éclairages : « La population m’a effectivement posé le problème. Déjà qu’il n’y avait pas de goudron, il y avait trop d’accidents à Dédougou. Maintenant avec les goudrons, c’est encore compliqué. Donc, j’ai vu le Directeur régional des infrastructures pour qu’il puisse avoir des ralentisseurs surtout au niveau des écoles ». Concernant les caniveaux à ciel ouvert, Monsieur Dabakuyo indique que les entrepreneurs disent que ce n’était pas prévu dans leur contrat. « Ce sont les clauses du contrat. Ça sera donc à la commune de voire comment couvrir ces caniveaux parce que ça pose effectivement un problème ». A la question de l’absence de balises pour signaler la présence des caniveaux, Abel Dabakuyo adopte un ton plaintif. « C’est un problème général que vous posez actuellement. Quand on vient faire les travaux, les marchés sont attribués à partir de Ouagadougou. En tant que maire de la ville devant abriter les travaux, nous n’avons même pas les contrats. Nous ne savons pas ce qu’on a demandé aux entrepreneurs. Quand ils viennent, ils font leur travail et ils repartent. Nous sommes en position de faiblesse. Puisse qu’on ne peut pas donner des injonctions à un entrepreneur, lui dire de faire ceci ou cela. Qu’on nous associe aussi pour ces genres de travaux dans nos villes. Je suis interpelé de gauche à droite mais je ne peux même pas répondre à certaines questions. Parce que je n’étais pas associé ».

Qu’à cela ne tienne le Maire veut dépasser Dori dans l’organisation du 11 décembre. « Je lance un appel à la population. C’est l’année de l’année de Dédougou comme le disent les ivoiriens. Donc nous devons tout faire pour que cette fête puisse connaitre une réussite. Parce que nous voulons dépasser les peulhs. Le 11 décembre à Dori, tout le monde en a parlé. Les peulhs sont nos esclaves nous voulons que Dédougou dépasse Dori », conclut-il.

Ibrahima Traoré
Lefaso.net

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