Commune de Tansila : Les CSPS rouverts après quelques jours de suspension

Publié le vendredi 14 septembre 2018 à 18h17min

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Commune de Tansila : Les CSPS rouverts après quelques jours de suspension

La suspension des activités dans les Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) de la commune de Tansila, dans la province des Banwa, région de la Boucle du Mouhoun, a été levée le mercredi 12 septembre 2018. Ces centres de santé avaient suspendu leurs activités depuis le lundi 10 septembre 2018. C’était suite à un événement malheureux, qui avait conduit des jeunes à exiger le départ d’un maïeuticien.

Les activités dans les Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) de la commune de Tansila (Kouneni, Kéllé, Tansila, Ourowaye, Felewé et Douma) étaient suspendues. Cette décision avait été prise lors d’une rencontre du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), section provinciale des Banwa, tenue à Solenzo le 8 septembre 2018. À cette rencontre, le SYNTSHA avait expliqué que tout serait parti le 1er septembre 2018 à 9h.

Le maïeuticien de Kounéni a référé une dame au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Solenzo, en vue d’une meilleure prise en charge.

Malheureusement, ladite dame, qui était à terme, a refusé de s’y conformer, pour des raisons que les techniciens de la santé ignorent. Elle est ensuite allée au CSPS de Douma où on lui a demandé de se conformer à la référence. Non-satisfaite, elle continue au CSPS de Tansila où on lui demande encore de se conformer à la référence, ce qu’elle refusa de nouveau. La conséquence de cet entêtement fut l’accouchement d’un mort-né aux environs de 16h.

Ayant appris la nouvelle, certains jeunes du hameau de culture de Toula-brousse, d’où est venue la dame, ont désigné comme bouc émissaire le maïeuticien de Kounéni qui a référé la femme. Le 4 septembre, le maïeuticien est sommé par les jeunes de quitter la localité, sans quoi il sera molesté.

De leur côté, le maire de Tansila, incriminé dans cette affaire, ainsi que les plaignants, ne partagent pas cette version des faits. Ils rejettent en bloc le fil des événements tel que relaté par les syndicalistes.

Dans tous les cas, le mot d’ordre de suspension a été levé le 12 septembre 2018, informe Issouf Banao, secrétaire général du SYNTSHA, section des Banwa.

David Demaison Nebié
Lefaso.net

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