Boucle du Mouhoun : Le ministre Niouga Ambroise Ouédraogo à l’écoute des agences de l’eau du Burkina

Publié le mardi 22 décembre 2020 à 16h17min

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Boucle du Mouhoun : Le ministre Niouga Ambroise Ouédraogo à l’écoute des agences de l’eau du Burkina

Les cinq agences de l’eau du Burkina ont échangé le lundi, 21 décembre 2020 dans la cité de Bankuy avec leur ministre de tutelle. Cette rencontre d’échanges a permis aux agences d’exposer le bilan des activités réalisées. Le ministre Niouga Ambroise Ouédraogo a pris connaissance des acquis, des défis et des perspectives autour de la gestion intégrée des ressources en Eau du Burkina.

« L’eau est au centre de la vie humaine, animale et végétale, mais est fortement menacée au regard des fortes pressions qu’elle subit. Cette situation n’est pas sans conséquence s’il n’y a pas un bon système de gouvernance autour de cette ressource dite ‘’or bleu’’ ». C’est ainsi que le représentant du maire de la commune de Dédougou, Lombo Jérémie Kadéba, a planté le décor, souhaitant la bienvenue aux participants.

C’est en cela également que se trouve tout le bien fondé des agences de l’eau. Échanger avec elles est une nécessité pour mieux appréhender la problématique de l’eau. « J’ai demandé cette rencontre pour, d’une part, saluer vos efforts, et, d’autres part, échanger sur les différentes préoccupations afin d’identifier les voies et moyens, vous permettant d’accomplir vos missions de façon efficace et efficiente », a situé le contexte de la rencontre, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo.

Les participants

Les agences de l’eau, selon les explications du ministre Ouédraogo, sont des regroupements d’intérêt public, créés par convention constitutive entre l’Etat et les collectivités territoriales. Ces agences, faut-il le rappeler, ont compétence dans un espace de gestion des ressources en eau dont l’objectif est de valoriser l’espace à travers la concertation des acteurs et la coordination des actions y relatives.
On entend donc par agences de l’eau, des structures de mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau à l’échelle des bassins hydrographiques à travers le programme national.

La rencontre de Dédougou a été organisée pour dresser le bilan des activités et prospecter des perspectives pour ces agences selon la planification de la GIRE. La gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) peut être définie comme « un processus qui favorise le développement et la gestion coordonnée de l’eau, des terres et des ressources connexes en vue de maximiser, de manière équitable, le bien-être économique et social en résultant, sans pour autant compromettre la pérennité d’écosystèmes vitaux ».

Une vue du présidium

Les représentants des cinq agences de l’eau, mises en place selon le plan d’action pour la gestion intégrée des ressources en eau (PAGIRE), ont échangé à bâton rompu avec leur ministre de tutelle. « Le ministre a invité les agences de l’eau à persévérer et leur a témoigné sa reconnaissance. Des préoccupations, il est ressorti, l’adoption du SDAGE (schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux) de l’agence de l’eau du Nakambé qui est dans le circuit. L’un des problèmes soulevés reste la prise en compte des agents non étatiques qui cause problème au niveau de la chaîne financière. Le ministre a pris l’engagement de suivre l’évolution des arrêtés introduits dans le circuit pour la bonne marche des activités des agences de l’eau du Burkina », a résumé, Moustapha Congo, le secrétaire permanent de la GIRE.

La question de la CFE

Le Burkina Faso compte cinq agences de l’eau à savoir l’agence de l’eau du Mouhoun, du Nakanbé, du Gourma, des Cascades et du Liptako. Les missions régaliennes de ces structures sont entre autres la promotion d’une utilisation rationnelle de l’eau, la lutte contre la pollution en protégeant les milieux aquatiques et surtout la perception les taxes auprès des utilisateurs de l’eau. L’une des taxes, la plus importante et qui a fait l’objet des débats, reste la contribution financière en matière d’eau (CFE).

Moustapha Congo, secrétaire permanent pour la Gestion intégrée des Ressources en Eau (SP/GIRE)

Dans les échanges au cours de la rencontre, il a été relevé des difficultés de recouvrement de cette taxe réfutée par certains « pollueurs-payeurs » ou « préleveurs payeurs ». Parmi ces groupes imposables, certaines sociétés minières trainent les pas pour le paiement de la CFE selon Firmin Ouédraogo, conseiller en études et en analyse au SP/GIRE lors de sa présentation sur la situation de recouvrement de ladite taxe.

Après le rendez-vous de Dédougou, chaque agence de l’eau est repartie rassurée et réconfortée pour la suite des activités du PAGIRE, quand on sait que les ressources en eau du Burkina sont si chères pour l’économie dans son ensemble. Les différents acteurs imposables à la CFE sont invités à s’acquitter pour permettre aux agences de sauver l’or bleu du Burkina, l’un des pays enclavés de la sous-région ouest-africaine.

DEMBELE LAWALI
Lefaso.net

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